vendredi 13 juillet 2012

Quels livres emporter cet été dans sa valise ?


C’est LA question de tout lecteur invétéré. L’été est la saison la plus propice à la lecture. Du temps pour soi, du calme et de la quiétude, tous les ingrédients d’un scénario « lecture prolongée » sont en place. Si les français lisent onze livres par an, ils en dévorent en moyenne trois pendant leurs vacances estivales et privilégient les polars selon une récente étude de l’IFOP pour un libraire en ligne (source AFP). Comment faire le bon choix ? Quels livres se procurer avant de partir en vacances ?


Pour répondre à cette question, ô combien cruciale, je vous conseillerai un charmant méli-mélo, inspiré de différentes sources :

1. Mes plus beaux coups de cœur de cette année :
  • Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, un de mes romans préférés cette année. Pour ceux qui aiment les drames psychologiques et familiaux.
  • Emmanuel Carrère, D’autres vies que les miennes, profond, troublant, nous faisant toucher du doigt nos plus grandes peurs collectives (la perte d’un enfant ou la mort d’une maladie grave). Cela peut sembler peu joyeux de prime abord mais les bons romans ne sont-ils pas ceux qui nous touchent ?
  • Véronique Ovaldé, Des vies d’oiseaux, ou le bel acte de libération d’une femme longtemps délaissée.
2. Quelques romans à la UNE de l’actualité littéraire :
  • Grégoire Delacourt, La liste de mes envies, ou comment orienter sa vie lorsqu’on vient de gagner une somme formidable au loto. Car entre être et avoir, il va falloir choisir ! Très frais.
  • Sur Babelio, le réseau social dédié à la lecture, les ouvrages préférés des lecteurs sont actuellement Avenue des Géants, de Marc Dugain, La maison en petits cubes, de Kunio Katô, 1Q84, de Haruki Murakami, Les affligés, de Chris Womersley, ou La comtesse de Ricotta, de Milena Agus. 
3.       Des romans légers, légers: en été, je vote pour le droit incommensurable et sacré de lire tous les romans très superficiels qu’on n’oserait acheter le reste de l’année. Je veux parler des Katerine Pancol, Sophie Kinsella et autres Lauren Weisberger. Mais promis, on reprend nos bonnes habitudes à la rentrée ?

4.       Et si on en profitait pour se replonger dans un classique, intemporel et indémodable ? : Albert Cohen, Belle du seigneur, Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Stendhal, Le rouge et le noir, Gustave Flaubert, L’éducation sentimentale, André Malraux, La condition humaine et tous les autres !  

Excellentes lectures estivales !

4 commentaires:

  1. Ce sera, selon le droit incommensurable et quasi-sacré, du moins personnel, de lire une matière dense, marquante : "A pas aveugles de par le monde" (Mit blinde trit iber der erd), de Leïb Rochman, traduit du yiddish par Rachel Ertel, préface d'Aharon Appelfeld, Denoël, "& d'ailleurs", 830 p.

    Ce sera aussi l'achèvement du "Ciel Partagé" (Der geteilte Himmel) de Christa Wolf, avec un grand plaisir pour la langue et pour ces descriptions de changement de lumière pour avis météorologique.

    WebOL.

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  2. Ce fut, par un hasard de butinage heureux, une nouvelle de Jack London fort peu de saison : "Construire un feu".

    - http://lavoisy.eu/jack-london/

    Saison de quoi, en somme ? Un texte doit happer, tourner dans les oreilles et marquer sans qu’importe le moment de sa découverte. "Construire un feu" (To built a fire) de Jack London n’est pas qu’affaire de température, mais aussi de lumière d’hiver, de réaction animale, de non-compréhension des éléments, de signes corporels crédibles et terribles. Pour parler du risque du profond froid, à peine commensurable, la nouvelle campe un homme peu expérimenté pour donner en creux de subtiles annotations sur le comportement à adopter dans de telles situations extrêmes.(...).

    WebOL.

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    1. Merci Olivier pour ces suggestions littéraires que je ne connaissais pas. C'est tout l'intérêt du partage sur nos dernières trouvailles en matière de lecture ! Chaque découverte est affaire de sensibilité, de choix très personnels et de hasards plus ou moins heureux. Et entièrement d'accord avec le fait que la lecture n'est pas affaire de saison et que la notion de "roman de l'été" est parfois sans lien avec les thèmes de lecture choisis. Fort heureusement. N'empêche que, pour moi, l'été a toujours été LA saison propice à la lecture: plus de temps à y consacrer et un esprit libéré des contraintes du quotidien, un terreau fertile pour se laisser surprendre par un texte. Et dans la lignée des romans "hors saison", le très "glacial" Désolations de David Vann.
      http://mesbonsromans.blogspot.fr/2012/01/david-vann-desolations.html

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    2. Merci, Cécile, de favoriser ainsi la lecture ainsi que le partage de sa passion. L'on pourrait continuer d'en parler (les blogs peuvent servir à cela, http://lavoisy.eu/category/litterature).

      Confidences pour confidences, je dirais qu’au contraire, l’été se révèle être la période la moins lectrice depuis que je suis adulte (c’était l’inverse, enfant), plus occupé d’écriture j’ose avouer puisqu'en des phases migratoires.

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